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2016/03/21

Yu Jianrong, "The 'Urbanization' of Peasants is Fundamental"

Billet de Maxime Legacé

Yu Jianrong, "The 'Urbanization' of Peasants is Fundamental," Contemporary Chinese Thought 46.1 (Automne 2014): 37-40.  Texte original publié en 2010.

Yu Jianrong est un intellectuel chinois qui travaille en grande partie sur les milieux ruraux et les conditions de vie des classes sociales moins riches. Il occupe présentement le poste de directeur tout en étant professeur à la Rural Development Institute’s Social Issues Research Center. Ce centre de recherche est affilié à la Chinese Academy of Social Science (CASS).

On comprend rapidement dans le texte l’importance qu’à Yu Jianrong pour la population chinoise. Il est vu comme le meilleur représentant des classes inférieures chinoises pour les représenter à cause de son passé familial. Son père a été arrêté et considéré comme u bandit à cause de son implication dans la Révolution culturelle. Par la suite, sa famille s’est vu retirer son Hukou et était sans la possibilité d’avoir des coupons pour de la nourriture ou des vêtements. Il a donc connu la misère dans son jeune âge. Même dans ses conditions, il a pu entrer dans une école, mais encore là, il se faisait regarder comme un illégal aux yeux des autres élèves. C’est pourquoi l’auteur à passer les 30 années suivantes à regarder la solution pour que plus personne dans la population chinoise soit vu comme un illégal. Son plus grand souci à travers ses recherches reste à ce jour le désavantage que les classes inférieures ont dans le processus d’urbanisation en Chine.

Pour Jianrong la Chine est arrivée à un moment crucial dans son développement. Le grand problème réside dans la protection des intérêts des paysans à travers le processus d’urbanisation. Dans son texte, il fait ressortir les deux principaux problèmes. Le premier problème vient dans la balance des pouvoirs et des bénéfices dans la structure binaire entre le monde rural et le monde urbain. Ce qui est à la source des problèmes en regard des droits et des intérêts des travailleurs migrants. Le deuxième vient du manque de droit authentique sur les propriétés des paysans. Il compte que 65% des disputes dans le pays concerne les terres en milieu rural. Tout cela affecte la stabilité et le développement du monde rural. Les profits provenant des terres et de leur vente sont trop grands et les paysans ne sont pas assez éduqués pour faire face aux autorités. Ces mêmes autorités veulent que le gouvernement passe des lois pour balancer le nombre de terres agricoles et non-agricoles. Vis-à-vis cela les paysans n’ont pas assez de droits pour faire opposition. Depuis un peu plus de 30 ans, on compte entre 50 et 60 millions de Chinois qui auraient perdu leur terre. La moitié de ceux-ci sont allés vivre en ville et l’autre moitié vit aujourd’hui de la sécurité sociale.
La partie suivante du texte s’intéresse à la deuxième génération de migrants qui a eu tendance à prendre le mauvais chemin. On peut définir cette deuxième génération étant les enfants des migrants qui sont partis de la campagne pour travailler en ville. Ces derniers sont donc nés en ville et n’ont jamais connu la campagne. La bonne nouvelle est qu’ils ont pu intégrer le milieu scolaire. Par contre, ceux-ci n’ont pas l’intention de retourner vivre en campagne et s’ils ne sont pas capables de s’établir en ville, une partie de cette génération va aller vers le milieu criminel. Toujours en regardant la situation de ces migrants, Yu Jianrong est arrivé à dire qu’il existe une nouvelle classe sociale en Chine et c’est la «New Underclass».
La classe traditionnelle : pauvreté économique, une mauvaise éducation, un mauvais statut social et des habiletés limités.
La «New Underclasse» : une éducation correcte, une situation économique difficile qui vient avec une pression économique. Réside en ville sans en avoir les bénéfices qu’elle propose avec un statut social bas au point d’être marginalisée.
Selon Jianrong, l’urbanisation des milieux ruraux est inévitable. Il voit que le principe de l’attachement à la terre natale qui a toujours été présente dans la culture chinoise perd du terrain. Cela est quasiment normal avec le flux de migration et le processus d’urbanisation. Ce processus est inévitable pour la simple raison que les gens vivant dans le monde rural veulent tout simplement avoir une vie meilleure. Pour l’auteur, l’urbanisation doit être vue comme quelque chose de positif. Pour les migrants qui arrivent en ville, il voit trois moyens pour les aider.
1.      Leur donner un minimum
2.      Le seuil d’entrée doit être abaissé
3.      Un comité devrait aider les migrants à s’adapter et développer une identité.
Yu Jianrong termine son texte en mentionnant qu’on peut résumer les dernières pages comme étant le processus de l’urbanisation de la paysannerie.

L’importance de ce texte dans le cadre de notre cours réside dans le fait qu’on est amené à comprendre que le processus d’urbanisation n’est pas quelque chose de facile pour la population en générale. Le gouvernement chinois à un problème à gérer présentement avec ces migrants et le problème pourrait encore être plus grave si rien n’est fait aujourd’hui ou dans les années qui viennent.

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