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2016/01/26

Chen Duxiu, "The French and Modern Civilization"

Billet d'Olympia Lui

Chen Duxiu’s “法蘭西人與近代文” / The French and Modern Civilization was published in the September issue of “青年杂志” in 1915, later reprinted in ”陈独秀文章选编” (Selected Essays by Chen Duxiu) 3 vols. Beijing, Sanlian Press, 1984, pp. 79-81. It was translated and published in the Contemporary Chinese Thought, vol. 1, no. 1, Fall 1999, pp. 54-57, by M.E. Sharpe Inc.

Chen Duxiu (1879-1942) was a reformist, teacher and political leader, and was one of the co-founders of China’s Communist Party. He took the traditional path of studying for the civil service exams and passed the first one with the highest distinction. However, he wasn’t persuaded by China’s traditional education system. He spent a few years abroad studying in Japan. Upon returning to China, he published a journals, one of which was called “
青年杂志” which included contributing writers who later became important political figures, such as Lu Xun, Hu Shi, Lu Dazhao and Mao Zedong. As Dean of the School of Letters at Beijing University, he played a big role in the May 4th Movement and lost his job following the protests. Upon converting to Marxism, he cofounded the Chinese Communist Party in 1921 and was elected secretary general. However, due to the failure of being able to collaborate with the Nationalists, he lost his position in 1927, then was expelled from the CPP in 1929.
                          
 “法蘭西人與近代文” / The French and Modern Civilization, he proposes that “the youth of China undertake a vast intellectual, literary, and cultural revolution to rejuvenate the nation”, in the worlds of Tse-Tsung Chow, Professor of East Asian Languages, Literature, and History at University of Wisconsin.

The Communist Revolution

Billet de Nicolas Gagné

Theodore DeBary, et.al., Sources of Chinese Tradition, vol. 2, "The Communist Revolution."

Theodore DeBary (1919-) enseigne à l’université Columbia depuis 1949. Il y a grandement développé l'enseignement de l'histoire de l'Asie de l'Est, notamment en réalisant plusieurs recueils de sources pour la Chine, le Japon, l'Inde et la Corée. Son œuvre a surtout porté sur les grandes traditions religieuses et intellectuelles d'Asie de l'Est, principalement le confucianisme.

DeBary tente de répondre à trois questions principales: 1) Dans quel contexte intellectuel et historique le communisme chinois a-t-il émergé? 2) Comment Mao analysait-ils les problèmes de la révolution (le rôle du Parti communiste en lien avec les paysans, le nouveau rôle du « peuple » à l'époque moderne, et les étapes par lesquelles il atteindrait ses objectifs économiques et politiques)? 3) Comment Mao mena-t-il l'endoctrinement et la formation des cadres pour la lutte des classes, et comment interagit-il avec les intellectuels dont la collaboration était nécessaire pour assurer l'atteinte des objectifs économiques et sociaux du régime? Pour ce faire, l'auteur présente plusieurs  sources primaires. La première section décrit la paysannerie et le mouvement anarcho-communiste comme des germes de la révolution communiste. On y retrouve un essai de l'anarchiste Liu Shipei (1884-1919) et un article de Li Dazhao (1888-1927), un cofondateur du Parti communiste chinois qui influença grandement son élève et assistant, Mao Zedong. Puis, le nœud de l'article présente plusieurs écrits de Mao, notamment des extraits d'un rapport sur le mouvement paysan au Hunan et de textes importants comme The Chinese Revolution and the Chinese Communist Party (1939), On New Democracy (1940) et The Dictatorship of the People's Democracy (1949).

2016/01/25

Elizabeth J. Perry, "Red Literati: Communist Educators at Anyuan"

Billet de Sophie Gauthier

Elizabeth J. Perry, "Red Literati: Communist Educators at Anyuan, 1921-25," Twentieth-Century China 32.2 (April 2007): 111-134.

Elizabeth J. Perry (1948-) est professeure au département du gouvernement à l'Université Harvard, et directrice de l'institut Harvard-Yenching. Spécialiste de la politique chinoise, ses recherches actuelles portent sur la gouvernance culturelle et la politique de l'enseignement supérieur en Chine. Elle est aussi l'auteure de plusieurs ouvrages traitant des mouvements ouvriers et de la classe ouvrière chinoise à différent moments de l'histoire.
                                             
Dans son article, Perry  désire répondre à une question vaguement abordée dans le passé, mais pourtant essentielle pour comprendre la réussite de la révolution chinoise. Impressionnée par le fait que des éduqués intellectuels du Parti communiste chinois (PCC) aient rallié à leur cause et politisé des travailleurs analphabètes n'ayant jamais reçu quelconque éducation, Perry s'interroge sur la manière dont le PCC est parvenu avec succès à ce résultat. Elle déclare que la raison se trouve dans une stratégie du PCC, soit d'éduquer les travailleurs dans des écoles et d'autres institutions destinées à l'apprentissage. Cette position est un appui à celle de Stephen C. Averill (1945-2004), un professeur de l'Université d'État du Michigan qui travaillait sur le sujet avant son décès.

Chen Duxiu, "The French and Modern Civilization"

Billet de Maxime Lagacé

Chen Duxiu, "The French and Modern Civilization," Contemporary Chinese Thought 31.1 (Automne 1999):  54-57.

L’auteur de ce texte écrit en 1915 est Chen Duxiu (1879-1942). Au cours de sa vie, il va être un personnage politique très important en Chine surtout pour la classe politique socialiste. Il est un des premiers à demander des réformes vis-à-vis les vieilles mentalités confucéennes. Il va être un des meneurs du mouvement intellectuel qui va prôner une «Nouvelle culture». Avant 1921, il va souvent écrire pour défendre les droits humains. Il va délaisser ses écrits cette année-là lorsqu’il va devenir le cofondateur du mouvement communiste chinois. Il va cependant revenir à ces anciennes idées après être expulsé du parti.

            Pour Chen, une civilisation est tout simplement le contraire du monde sauvage rempli de barbarie. Donc, il mentionne que les peuples dans le monde doivent être considérés comme une civilisation à part entière. Par contre, il ajoute que la seule chose qui différencie les peuples est leur situation géographique et leur développement géographique. C’est dans cette optique qu’il ne fait pas une grande différence entre les peuples de l’Ouest (occidentaux) et de l’Est (asiatiques)
           
La première partie est bien belle, mais c’est vraiment dans la deuxième partie qu’on retrouve l’essence du texte et du même coup les propos plus discutables. Les trois caractéristiques selon Duxiu pour qu’un peuple devienne moderne sont l’obtention des droits humains, l’évolution et le socialisme. Il rajoute que ces trois points nous sommes tous venus du peuple français qu’ils vantent à maintes occasions.

2016/01/19

Liang Qichao, "On Rights Consciousness"

Billet de Charles-David Lagacé

Liang Qichao, "On Rights Consciousness," Contemporary Chinese Thought 31.1 (Automne 1999):  14-22.  Texte original publié en 1902-03.

Liang Qichao est né le 23 février 1873 dans la province de Guangdong en Chine. Il a été le disciple du grand intellectuel confucéen Kang Youwei. Ensemble ils ont réinterprété les classiques du confucianisme pour essayer d’implanter et justifier une réforme majeure de la culture chinoise. L’empereur Guangxu eu vent des écrits de Kang et Liang et s’y intéressa d’avantage après la défaite de la Chine face au Japon en 1895. L’empereur a suivi par la suite leurs conseils pour essayer de réorganiser le système impérial. Kang et Liang avait même fait des suggestions pour changer la structure des écoles, améliorer les services publics et la réorganisation des activités du gouvernement. Cependant l’impératrice Cixi intervient, car elle trouvait ces changements trop extrêmes et invasifs. Elle demanda d’arrêter tous les réformistes incluant Kang et Liang. Liang réussit à s’exiler au Japon. Ce n’est qu’en 1912 qu’il retourna en Chine grâce à l’établissement de la République de Chine. Comme un des fondateurs du parti progressif il était au côté de Yuan Shikai le président de la république qui en 1915 se déclara empereur à vie. Il a cependant aidé à empêcher Yuan Shikai de renverser la république et de rester empereur en 1916. Dans les années 1920 Liang fut professeur à l’université de Tsinghua pour ensuite être mis à la tête de la librairie de Beijing. Il meurt à Beijing en 1929.

Liang Qichao veut démontrer dans son texte qu'il est impossible d'avoir des droits sans combattre pour ceux-ci et que pour savoir comment fonctionne une nation ou une communauté il faut d'abord regarder les droits qu'on les individus qui constitue se groupe. L'essai écrit est de source primaire et a été inspiré en grande partie par le philosophe allemand Jehring et son livre intitulé 《The Struggle for Law 》Est-ce que la conscience sociale et collective peut avoir un lien avec l'arrivée de nouveaux droits et le maintien de l'harmonie et comment arrive-t-on à un effondrement physique et métaphysique de nos forces.

Gan Chunsong sur Kang Youwei

Billet de Diana Malyutina

Chunsong Gan, « Entre connaissance et croyance : Kang Youwei et le destin moderne du confucianisme », ExtrêmeOrient Extrême-Occident [En ligne], 33 | 2011

Gan Chunsong est un vice-directeur de l’Institut de Philosophie et professeur de philosophie à l’Université Renmin de Chine. Ses intérêts tournent principalement autour du confucianisme et tout ce qui concerne l’évolution de culture avec la modernisation, particulièrement en ce qui concerne l’évolution politique et socio/culturelle de la Chine avec les changements de régimes et nouveaux enjeux face au monde.

Dans l’article, l’auteur suit de près l’évolution du confucianisme au sein du peuple chinois vers la fin de la Chine impériale (sous dynastie Qing) et le début de la République de Chine (1912). Il se concentra particulièrement sur le parcours de Kang Youwei, lettré et penseur politique chinois de la fin de la dynastie Qing, sur la voie de tentative d’instauration du confucianisme comme religion d’Etat. Cette tentative a pour but d’assurer l’existence et l’importance du confucianisme en Chine à travers les changements de régimes et réformes politiques majeurs du pays. L’article transmet principalement la lutte de Kang Youwei avec le gouvernement et la recherche de l’accord du peuple chinois pour instaurer le confucianisme comme moteur social et politique principal au sein de pays.
Dans un premier temps, l’auteur introduit l’article par une explication sur la subtilité dans la langue chinoise et japonaise en ce qui concerne le terme « religion » et « enseignement divin », ainsi que la notion occidentale de religion et le terme « confucianisme » chinois en tant que tel. Cette explication est celle du premier secrétaire de la délégation chinoise aux Etats-Unis, Peng Guangyu, effectuée en 1893 lors du « Parlement des religions du monde » qui a eu lieu à Chicago.

2016/01/18

Guo Qiyong. « An Overview of the New Confucian Intellectual Movement »

Billet de Marie-Ève Berthelet

Guo Qiyong. « An Overview of the New Confucian Intellectual Movement », Contemporary Chinese Thought, Vol. 36, No. 2, Hiver 2004-2005, p.18-48

Guo Qiyong est professeur de philosophie à l’université de Wuhan, qui fait partie des plus importantes en Chine. Ses recherches et ses écrits traitent principalement du confucianisme et de la Chine moderne, l’essai ici présent ne faisant pas exception à la règle.

« An Overview of the New Confucian Intellectual Movement », paru dans la revue Contemporary Chinese Thought, est un essai académique, qui a pour prétention de dresser un portrait englobant de la pensée confucéenne moderne au XXe siècle, comme le titre l’indique si bien. En divisant cette pensée en quatre vagues – le pre-Qin ruxue (l’apprentissage du confucianisme), le Han-Tang ruxue, le Song-Ming ruxue et le nouveau confucianisme contemporain –, Guo Qiyong veut en expliquer la mentalité, la structure, la méthodologie, la problématique, l’idéologie, les valeurs et les fonctions sociales. Pour ce faire, il cite abondamment divers penseurs de ces divers vagues, tels He Lin, Liang Shuming, Mou Zongsan, Xiong Shili, Feng Youlang et Du Weiming.

Frédéric Wang sur Zhang Dainian

Billet de Laétitia d'Orsanne

Frédéric Wang, « Le confucianisme et la Chine actuelle : l'héritage de Zhang Dainian (1909-2004) », Histoire, monde et cultures religieuses, 2011/2 n°18, p. 69-87.

Frédéric Wang est un professeur à l’Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco) à Paris. Il est le directeur du Centre d’études chinoises (CEC) qui est une composante de l’équipe ASIEs. Ses recherches se concentrent principalement sur l’histoire intellectuelle et culturelle de la Chine impériale.

Cet article de Frédéric Wang porte sur le confucianisme et la philosophie chinoise actuelle, donc cette recherche ne se concentre pas sur son époque de prédilection. Son but est d’analyser l’histoire du regain des philosophes chinois pour le confucianisme à travers la figure emblématique de Zhang Dainian et deux de ses disciples : Chen Lai et Li Cunshan.

Dans la première partie du texte, Wang commence en évoquant le parcours de Zhang Dainian. Ce dernier, comme d’autres grands philosophes, cherche à expliciter la spécificité de la pensée traditionnelle chinoise. Dès la première moitié du XXe siècle, ces intellectuels veulent se démarquer de la philosophie occidentale. L’auteur expose qu’elles sont les caractéristiques de la philosophie chinoise d’après Zhang Dainian. Celui-ci souligne les aspects positifs et négatifs de cette philosophie traditionnelle. Ceci dans l’intention de problématiser les questions philosophiques chinoises afin d’y répondre. Frédéric Wang explique que Dainian va créer un nouveau matérialisme en introduisant le matérialisme dialectique et la philosophie analytique. Il fait cela en se basant sur des philosophes de la Chine impériale tels que  Cui Jing. Au dire de Wang, Zhang Dainian a produit une œuvre considérable et il a été le maître d’une génération de philosophes.

Liu Shipei "Textbook on Ethics"

Billet de Benoît Lacombe

Liu Shipei "Textbook on Ethics," Contemporary Chinese Thought 31.1

Liu Shipei, né le 2 mai 1884 et mort le 20 décembre 1919 d’une pneumonie, est issu d’une famille de grands lettrés, qui ont servi sous les Qing plus de quatre générations. Après avoir échoué les examens du dernier niveau en 1902, il rencontre des révolutionnaires à Shanghai et c’est durant cette période qu’il écrit des textes qui ont pour but de chasser les Mandchous hors de Chine et restaurer le pays par les textes classiques précédents de Confucius. Ensuite, il doit s’exiler au Japon à cause de ses vues à l’encontre du gouvernement. Il se radicalise et se rapproche de l’anarchisme et publie sur le sujet jusqu’en 1909, où il retourne en Chine. Après la révolution, il est nommé à l’assemblée nationale en 1915 et se prononce en faveur de la nomination de Yuan Shikai comme empereur. Suite à la mort de ce dernier, il déménage à Tianjin où il demeurera jusqu’à sa mort.

Son  « Textbook on Ethics, » effectue un rapprochement entre la pensée chinoise classique et les nouvelles idées que les Occidentaux ont véhiculées en Chine avec eux. L’intention de Liu est peu voilée, les principes philosophiques du chinois classique sont simplement réinterprétés selon le sens plus « moderne » que Liu Shipei désire faire ressortir. Par exemple, on aborde dans le premier chapitre « On the Dividing Line Between Rights and Duties » les différents principes des doctrines classiques qu’il associe aux droits et aux devoirs tout en critiquant à la fin le fait que les doctrines chinoises ne mettent pas les 2 en relations et ne font que promouvoir que l’un ou l’autre et que ce ne sont donc pas de bons exemples d’éthiques. Le second chapitre « On Good-Knowing » fait la promotion que la sagesse vue par les anciens maitres était accessible même aux plus pauvres et que le statut des gens n’était donc pas une excuse pour rester hors des questions qui les entourent et le questionnement intérieur avant encore une fois de faire un lien avec l’Occident par Rousseau et la doctrine des droits naturels. Finalement son dernier chapitre : « On Righteousness » associe la pensée chinoise, au terme de liberté à l’occidental : Freedom of thought and freedom of action-these are definitely an  individual's rights. Freedom is what Zhuangzi meant by "let it be, leave it".

Les rapprochements effectués par Liu ne sont pas les premiers efforts de ce genre à tenter de lier la pensée chinoise antique avec les nouvelles idées occidentales durant cette époque trouble de la fin du 19e et du début du 20e siècle. Liang Qichao avait déjà tenté auparavant de dynamiser le confucianisme et de le rapprocher principes occidentaux. Par contre, les exemples de Liu sont peu expliqués, très simplistes, et de mon point de vue, peu convaincants.

2016/01/14

Lectures pour la semaine prochaine (20 janvier)

Diana Malyutina,  Chunsong Gan, «  Entre connaissance et croyance : Kang Youwei et le destin moderne du confucianisme  »
Marie-Ève Berthelet, "An Overview of the New Confucian Intellectual Movement"
Charles-David Lagacé Liang Qichao, "On Rights Consciousness"
Benoît Lacombe, Liu Shipei, "Textbook on Ethics"
Laetitia D'Orsanne, Frédéric Wang, « Le confucianisme et la Chine actuelle : l'héritage de Zhang Dainian (1909-2004)"