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2016/01/18

Guo Qiyong. « An Overview of the New Confucian Intellectual Movement »

Billet de Marie-Ève Berthelet

Guo Qiyong. « An Overview of the New Confucian Intellectual Movement », Contemporary Chinese Thought, Vol. 36, No. 2, Hiver 2004-2005, p.18-48

Guo Qiyong est professeur de philosophie à l’université de Wuhan, qui fait partie des plus importantes en Chine. Ses recherches et ses écrits traitent principalement du confucianisme et de la Chine moderne, l’essai ici présent ne faisant pas exception à la règle.

« An Overview of the New Confucian Intellectual Movement », paru dans la revue Contemporary Chinese Thought, est un essai académique, qui a pour prétention de dresser un portrait englobant de la pensée confucéenne moderne au XXe siècle, comme le titre l’indique si bien. En divisant cette pensée en quatre vagues – le pre-Qin ruxue (l’apprentissage du confucianisme), le Han-Tang ruxue, le Song-Ming ruxue et le nouveau confucianisme contemporain –, Guo Qiyong veut en expliquer la mentalité, la structure, la méthodologie, la problématique, l’idéologie, les valeurs et les fonctions sociales. Pour ce faire, il cite abondamment divers penseurs de ces divers vagues, tels He Lin, Liang Shuming, Mou Zongsan, Xiong Shili, Feng Youlang et Du Weiming.

L’auteur s’intéresse donc surtout à l’évolution de la pensée néo-confucéenne, qui lentement, s’ouvre sur le monde et la modernité. Cette évolution tend vers un but précis, créer un système d’apprentissage unifié et commun à tous. Pour ce faire, les divers penseurs du mouvement s’inspireront de la philosophie, de la pensée, de la spiritualité, de la science des autres cultures dans le monde, pour n’en tirer que le meilleur et l’adapter à la situation chinoise. Ce processus va se faire dans une double logique, de critique du mouvement et de réelles croyances en quelques-uns de ses principes, de retour aux racines et de regard vers l’avenir.

En plus de s’attaquer à la pensée néo-confucéenne même, Guo Qiyong se questionne sur sa place dans la société. Il évalue que son influence en est fait limitée, mais tout de même existante. Il relève donc que le défi du néo confucianisme contemporain est de bien être compris et appliqué dans la population, qui est sous l’influence de tant de courants de pensées divers.

En somme, Guo Qiyong se présente, dans son essai, comme un observateur critique et distant sur la question de la nouvelle pensée confucéenne. Son objectif est réellement de dresser un portrait le plus globale possible de la question, et non d’apporter quelque chose de nouveau à la pensée. Il rend très bien la complexité de la pensée néo-confucéenne, qui se penche sur moult aspects de la vie, toujours tiraillée entre passé et avenir. Il porte aussi une attention autant particulière au processus derrière la pensée qu’à la pensée en soit. Son essai peut donc être une introduction très intéressante et enrichissante sur la pensée confucéenne moderne.

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