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2016/02/09

The Mao Regime

Billet de Marie-Ève Berthelet

Theodore De Bary et al. « Sources of Chinese Tradition, vol. 2 », Columbia University Press, 2010, chapitre 36, p.450-481

Theodore De Bary est un sinologue américain reconnu, entre autres, pour avoir créé le champ d’études néo-confucéennes. Spécialisé en traditions religieuses et intellectuelles d’Asie de l’Est, il enseigne à l’université Columbia depuis 1953. Dans son ouvrage « Sources of Chinese Tradition vol. 2 », il rassemble et commente des sources premières chinoises du 17e siècle à aujourd’hui.
Dans le chapitre 36, il s’attarde au régime de Mao et y réunit plusieurs sources indispensables à sa compréhension. Sans avoir une thèse en particulier - les sources étant vraiment l’essentiel du texte, plutôt que les idées de l’auteur -, De Bary tente surtout de souligner la progression du régime vers la répression, alors que ses débuts se font avec des progrès sociaux réels et quantifiables, tels l’amélioration du système de santé, la baisse de la mortalité infantile et l’augmentation de l’espérance de vie.

Le chapitre est divisé en cinq parties thématiques : Establishment of the People’s Republic, Changes in Mid-Course, Intellectual Opinions from the Hundred Flowers Period, The Cultural Revolution et Red Guard Memoirs. Dans la première partie, les sources font surtout état des relations avec l’URSS qui sert alors de grand exemple à la Chine. La deuxième partie aborde la collectivisation des terres agricoles et le début de la répression des idées divergentes. Dans la troisième partie sont réunis quelques textes d’opposition timide au régime maoïste de la part d’intellectuels chinois, ainsi que la réponse de Mao à ces critiques – le lancement du Grand Bond en Avant – et enfin de nouvelles opinions face au Grand Bond en Avant. L’avant-dernière partie ne contient que des paroles ou écrits de Mao, en lien avec la mise en place de sa révolution culturelle. Finalement, la dernière partie est constituée de souvenirs de quelques gardes rouges, acteurs d’importance dans la mise en place de la révolution culturelle.

La plupart des sources utilisées proviennent de discours ou de textes écrits par Mao ou ses autorités officielles. Pour dresser un portrait pourtant plus global du régime maoïste, De Barry ne s’en tient toutefois pas uniquement aux sources provenant directement du régime. Il utilise aussi des textes de penseurs, de journalistes ou d’étudiants ayant vécu sous Mao.

Avant toutes choses, le texte est un outil académique dans le cadre d’études sinologiques. « Sources of Chinese Tradition, vol. 2 » n’a certainement pas été écrit pour être lu en entier – à moins peut-être d’être un réel passionné  –, mais plutôt pour servir de référence en lien à des périodes ou thèmes spécifiques. En ce sens, le chapitre 36 dont il est ici question, remplit presque parfaitement sa mission. Les sources majeures pouvant aider à la compréhension du régime maoïste y sont présentes, et même davantage. Les commentaires du professeur guident le lecteur à travers les diverses sources, sans que ses interprétations personnelles ne prennent trop de place.

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