Cliquez ici pour retourner au site web du cours

2015/03/07

Le « Rêve Chinois » en question : le débat sur le constitutionnalisme en Chine

Marc-Éric Leroux 

Hélène Piquet, « Le «Rêve Chinois» en question : le débat sur le constitutionnalisme en Chine ». Revue française de droit constitutionnel 98 (2014/2): 389-411.

Mme Piquet est titulaire d’un bachelor of Arts, East Asian Studies, d’un master of Arts History, d’un bachelor of Civil Law et d’un doctor of Civil Law. Elle est une professeure spécialisée en droit, en autres, chinois du 20e et 21e siècle en perspective comparative, historique et critique. Elle enseigne au département des sciences juridiques de la faculté de science politique et de droit de l’Université du Québec à Montréal.  Cet article s’inscrit dans ses intérêts démontrés par sa participation comme titulaire à la Chaire de recherche du Canada en droit chinois et mondialisation ou encore en étant membre associé du Centre de droit public comparé de l’Université Panthéon-Assas à Paris.
Elle cherche à définir la voie que donnera la Chine au rêve chinois lancé en novembre 2012 par le président et secrétaire du Parti communiste chinois, plus particulièrement si le constitutionnalisme sera retenu  en matière de droit public et de la personne ou rejeté au profit d’une voie purement chinoise plus nationaliste.

Mme Piquet se base principalement sur des éditoriaux ou textes provenant de journaux chinois tant favorables que défavorables au constitutionnalisme ainsi que sur des directives émises par le Parti communiste chinois.

Elle est d’avis que les dirigeants chinois sont actuellement influencés par un renouveau maoïste et nationaliste anti occidental d’ autant que certains soutiennent que le constitutionnalisme ne peut s’adapter au socialisme. Le rêve constitutionnaliste cède donc le pas au rêve d’une Chine prospère et militairement puissante. Elle ne croit pas que la Chine se refermera, mais que les réformes du droit ne se produiront pas avant longtemps.



Il s’agit d’une analyse critique détaillée de la situation en Chine opposant les tenants du constitutionnalisme menant à une plus grande justice et a la démocratie  à des dirigeants du Parti communiste désirant conserver le contrôle du pays malgré les erreurs du passé. Son texte fournit un éclairage intéressant sur les motivations de chacun.

Ce texte porte sur un sujet intéressant qui est passé sous le radar de la plupart des personnes alors qu’il est fondamental pour la sécurité du monde. En effet, le constitutionnalisme mènerait la Chine vers un exercice plus démocratique de sa gouvernance et réduirait les risques de dérapage militaire souvent associe dans le passé au courant nationaliste. Ceci est important puisque Mme Piquet souligne que ce courant nationaliste est dirigé contre l’occident et que le régime communisme risque de l’utiliser dans sa vision expansionnisme en mer de Chine. Il est évident que les dirigeants communistes ont vu dans le constitutionnalisme et ses revendications une reprise de ce qui s’est passé en Union soviétique et qui a entrainé sa chute. Or ces dirigeants, qui sont les nouveaux féodaux chinois, désirent conserver leurs privilèges et ne veulent pas partager le pouvoir en mettant en cause la légitimité du Parti communiste.


No comments:

Post a Comment

Note: Only a member of this blog may post a comment.