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2016/02/16

Liu Xiaobo, Postface à La politique chinoise et les intellectuels contemporains

Billet de Laetitia d’Orsanne

Liu Xiaobo. Vivre dans la vérité : Postface à La politique chinoise et les intellectuels contemporains (2012)

Liu Xiaobo est un littéraire critique chinois, un écrivain, un professeur et un militant pour les droits de l’humain. Même s’il a souvent été emprisonné, cela ne l’a pas empêché d’écrire beaucoup d’œuvres et de recevoir le prix Nobel de la paix en 2010 pour son combat en faveur des droits de l’homme en Chine. Actuellement, il est toujours en prison, car il est un des auteurs de la Charte 08. Des ONG et d’autres ont appelé à sa libération, mais sans succès.

Le livre Vivre dans la vérité permet à Liu de continuer son œuvre de défendre les libertés fondamentales de chacun. Sa postface à La politique chinoise et les intellectuels contemporains permet d’introduire l’idée principale de son livre et d’exprimer sa pensée sur la crise actuelle à laquelle fait face l’humanité.

Liu commence son texte en écrivant qu’il va comparer la Chine et l’Occident dans le but de montrer les caractéristiques et les faiblesses chinoises. Cette opposition a pour but – comme il le cite – d’apporter un sang neuf à la Chine. Puis, il va analyser la Chine de la réforme. Il explique son choix de confronter deux sociétés en évoquant l’exemple de Lu Xun. Puis, il critique la pensée chinoise qu’il juge trop utilitariste et enfermée dans le passé. Pour lui, chacun doit avoir une existence individuelle pour produire une création intellectuelle de haut niveau. Ensuite, Xiaobo critique son idéalisme chimérique envers la culture occidentale. Il avoue son erreur et exprime même que critiquer la culture chinoise avec comme référence la culture occidentale ne se fait pas, car ce serait perdre sa salive puisque ces deux sociétés ne sont pas au même niveau. L’auteur continue en exposant son idée que l’humanité fait face à beaucoup de difficultés et c’est encore pire aujourd’hui, car les gens ont tué les valeurs sacrées de la religion (le pêché originel n’a plus d’importance). Il termine son texte en jugeant défavorablement les Occidentaux qui adulent la Chine. Néanmoins, son cinquième point est une critique positive, car il apprécie ceux qui étudient la Chine de façon objective.


Il est évident que le texte de l’auteur est une critique pessimiste et poignante des Chinois et de l’humanité en général. Le lecteur voit rapidement que Liu s’est senti pris dans un gouffre d’où il vient à peine de sortir. Surtout, il tente de contribuer théoriquement à l’évolution de l’intellect. Son écrit montre clairement qu’il aimerait que les intellectuels chinois évoluent dans leur pensée au lieu de rester enfermés dans le passé. Cette postface énonce clairement les pages du livre qui suivent. Ceci est intéressant dans notre cours, car on perçoit une pensée chinoise qui règne encore aujourd’hui. Cela met l’emphase sur le « clash » entre la culture occidentale et chinoise. Encore plus, cela met de l’avant les inquiétudes auxquelles font face Xiaobo et sûrement d’autres intellectuels chinois.

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