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2016/02/23

Jiang Qing, « Le confucianisme de la « Voie royale »

Billet de Diana Malyutina

Jiang Qing, « Le confucianisme de la « Voie royale », direction pour le politique en Chine contemporaine », ExtrêmeOrient/Extrême-Occident [En ligne], 31 | 2009.

Jiang Qing est un nouveau confucéen qui est surtout connu pour critiquer le nouveau confucianisme dans le système politique chinois, comme il est question dans le texte étudié. La démocratie est aujourd’hui, particulièrement suite à la Guerre Froide, considérée comme le régime préferable en Occident mais Jiang Qing arrive à prouver le contraire en le comparant avec la « Voie royale » et démontrant ses défauts. Ceux-ci se manifestent principalement par le fait que la démocratie se caractérise comme un pouvoir dominant basé sur les intérêts immédiats du peuple et est mis en place par la majorité, le vote, ainsi ignorant le reste des avis. Prenant plus particulièrement l’exemple du modèle américain, il démontre que le système actuel manque de légitimité « sacrée » ou le « Ciel » qui fait partie de la Voie Royale. Celle-ci est également constituée de la « terre », soit l’histoire et la culture du peuple et « l’homme », soit la volonté et souveraineté du peuple. Selon lui, l’absence de ces trois critères dans un gouvernement baisse non seulement sa légitimité mais est aussi éfficace qu’à court terme car la démocratie a tendance à davantage se fixer sur le désir primaire du peuple sans prendre en compte la culture du pays et les anciennes pratiques gouvernementales pour pouvoir évoluer vers le meilleur à long terme.

Il faut cependant selon lui également prendre en compte l’importance de l’équilibre entre ces trois légitimités dans la mesure où l’autorité de un seul ne pourra être que nocif pour le pays et le peuple, générant ainsi une fragilité constante du régime imposé. La démocratie est, comme il explique, à base d’une conception intellectuelle tenant sur un contrat social, en manque de profondeur issue de l’histoire du pays qu’il considère indispensable pour la gouvernance de celui-ci.
Jiang Qing ne rejette pourtant pas totalement la démocratie car autant qu’il puisse démontrer que la Voie royale est supérieure à la démocratie, il est acceptable est même favorable pour le peuple d’en être renseigné pour donner son avis car telle est la légitimité de l’homme faisant partie de la Voie royale et l’ignorer serait contradictoire à ses propos.

Par la suite, Jiang Qing propose un nouveau régime « tricaméral » accordant un pouvoir égal à chaque chambre. Un régime selon lui favorable pour la Chine aujourd’hui car il est basé sur la Voie royale et constitue une grande amélioration pour la politique chinoise et mondiale.

J’ai trouvé cet article intéressant car l’auteur nous fait ouvrir les yeux sur une éventuelle possibilité d’un nouveau régime basé sur l’histoire et l’équilibre entre le peuple et le gouvernement, à l’inverse de l’individualisme qui prône l’ensemble des pays de l’Occident qui sont davantage influencés par le modèle américain.

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