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2015/03/31

Who are intellectuals?

Texte de Mégane Visette

Zheng, Ning. 1998. “Who are intellectuals”, Contemporary Chinese Thought, vol. 29, no. 2, Hiver 1997-98, pp. 55-62.

Zheng Ning est un auteur chinois présentant un certain intérêt pour la mise en place des lois de média chinois, le pouvoir administratif et l’impact du web sur la protection de l’information. Il a publié ses écrits dans différentes revues académique comme celle de l’université de Sichuan de Science et Génie, et l’université Normale de Liaoning. La croissance économique chinoise étant en hausse dès le début des années 1990’, il écrit ce texte dans un contexte de transition de la société chinoise créé par et créant un manque de valeurs morales auxquelles s’accrocher et s’identifier. Alors que la propriété privée s’amoindrit selon lui, le retour vers les écrits de Confucius est cependant dérisoire car il la bataille fut longue pour arriver à ce stade politique communiste. Il incombe cependant de pallier au débalancement du système d’enseignement des valeurs en baisse face à celui des règles de lois. 
Selon lui, il faut créer un nouveau paradigme de valeurs. Il se demande donc qui seront les personnes qui accepteront le défi des Literati d’antan? Il va tenter de définir qui sont ces intellectuels. Les intellectuels sont devenus une strate sociale professionnalisée, mais qui n’est jamais reconnue comme responsable du système de valeur, car l’intérêt porté à ceux-ci varie  seulement lorsque la science et la technologie deviennent valorisées pour la production. 

Il en conclut que les intellectuels sont en train de changer leur rôle consciemment et inconsciemment. Ils cassent avec la tradition des literati et les penseurs des Lumières en mettant leur savoir sur le marché, qui sera vendu en grande quantité. La culture devient donc une culture de masse, avec un effacement des limites élitistes du milieu culturel et littéraire. Il parle également de l’influence d’une « culture de bandit » ou postmoderniste qui, selon lui, regarde les valeurs et les objets sacrés comme hypocrites. De ce fait, il fait également une critique du soi-disant respect d’antan des litérati pour les œuvres anciennes, qui ne serait pas vraiment ce qu’ils pensaient des œuvres sacrées en réalité. Les intellectuels sont maintenant devenus des « gens normaux ». Mais cela ne veut pas dire que la création littéraire et sa qualité sont en déclin; et ce changement de rôle ne veut pas non plus dire qu’ils sont plus proche de nouvelles valeurs morales. En effet, les intellectuels au départ ne s’identifiaient pas à une mission de préservation des valeurs morales. Cette mission est en fait le  produit d’une idéalisation du rôle des intellectuels plutôt que de la réalité. La majorité des intellectuels aujourd’hui mettent de l’avant leur propre survie plutôt que la création d’une nouvelle culture de valeurs. La minorité qui s’y intéresse encore donne plus d’importance à son travail académique, et prône justement l’atteinte de ce nouveau système de valeur par la recherche académique assidue. 

Ce texte nous apporte une représentation critique de la crise identitaire des intellectuels post 1989,  le rôle de ceux-ci en politique et dans la société en général et nous offre un contraste entre recherche de développement personnel et économique. De ce fait, ce texte s’insère bien dans notre cours en transcendant idéal et réalité du rôle des intellectuels. Mais, sa date de publication l’expliquant, celui-ci omet de mettre en lumière l’impact du web sur les perceptions des intellectuels et de la population chinoise. Il serait peut-être intéressant d’utiliser cet aspect également pour apporter une vision multidisciplinaire et actuelle de la crise identitaire intellectuelle post-Tiananmen. 

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