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2015/03/14

“Social Transformation Requires, First Resolving the Problem of Social Injustice.”

Pocard Guillaume

Yu Jianrong, "Social Transformation Requires First Resolving the Problem of Social Injustice," Contemporary Chinese Thought 46.1 (Automne 2014): 17-22.  Texte original publié en 2011.

Yu Jianrong est un intellectuel chinois, directeur du centre de recherche sur les problèmes sociaux à l’institut de recherche sur le développement rural à l’Académie de sciences sociales de Chine.  Il est membre d’un vaste réseau d’échange académique entre différentes universités telles Harvard University ou encore the Chinese University of Hong Kong.  Au fil de ses travaux académiques (comme A Record of Anyuan : The Glory and Dream of a Class), Yu Jianrong se focalise sur les problèmes sociaux de son époque mais aussi les changements politiques et sociologiques dont il observe les différents effets.

En effet, dans un contexte de changement en Chine, Yu Jianrong  observe une transition dans plusieurs domaines de la société. Ainsi on observe une transition économique (d’une économie planifiée à une économie de marché), culturelle (ouverture de la société chinoise) et politique (d’un système autoritaire à un système plus « démocratique ») au sein de la Chine. Toutefois dans un contexte de changements radicaux, des nouveaux problèmes sociaux apparaissent en Chine et on remarque une agitation sociale croissante au sein du territoire chinois. Face à l’interconnexion croissante et l’expansion des idées et débats au sein des réseaux sociaux, on observe l’intérêt croissant pour certains problèmes sociaux au sein des milieux intellectuels.

Ainsi dans son article, "Social Transformation Requires, First Resolving the Problem of Social Injustice,"  Yu Jianrong, va chercher à analyser les différents problèmes sociaux et agitations sociales qui ont émergés avec la transition progressive de la société chinoise. Ainsi il se focalise en particulier sur les problématiques concernant la sécurité et la stabilité sociale et comment une solution est-elle possible à différentes échelles. 

Yu Jianrong base ainsi son argumentation sur les agitations sociales qui ont émergées dans la Chine actuelle et les problèmes qui y sont liés. Ainsi selon l’auteur, nous pouvons expliquer les agitations sociales selon différents facteurs.

La défense des droits des paysans, ouvriers et citoyens urbains sont au cœur de ces mouvements. En effet l’accaparement des terres, l’aggravation des problèmes écologiques, la privatisation dans le secteur du travail et la  relocalisation urbaine sont les facteurs principaux des problèmes sociaux en Chine et la source d’agitations sociales selon Yu Jianrong.

Ainsi l’agitation sociale peut faire aussi échos à un mécontentement sociale envers certains strates de la société telles les couches sociales les plus aisées ou encore le gouvernement.  Par l’énumération des maux sociaux dont découlent l’agitation sociale et la démonstration du mécontentement sociale en Chine, Yu Jianrong veut démontrer la multiplicité des problèmes existants au sein de la nouvelle Chine réformée, et ainsi chercher à trouver de nouvelles solutions aux problèmes énumérés au long de son œuvre.

Ainsi l’auteur va dans un second temps, proposer  une série de mesures et d’indications permettant à la Chine de trouver une solution à aux problèmes sociaux agitant le pays. Tout d’abord, on peut remarquer que Yu Jianrong se base sur une solution au niveau cantonale concernant les  différents problèmes sociaux. 

En effet, dans son texte, l’auteur souligne qu’une solution à l’échelle des cantons par l’intermédiaire du congrès du peuple, permettrait une restructuration sociale et politique. Cette modification des structures du régime permettrait une meilleure représentation de la population  dans le cadre politique et ainsi la promotion de la justice sociale et de l’équité judiciaire au sein de l’organisation chinoise.

En effet, par une réduction des inégalités sociales, Yu Jianrong propose dans son texte, le renforcement de la justice sociale et la rupture des liens de concomitance existant entre le parti communiste chinois et les différents acteurs de la société chinoise tels les institutions judiciaires. La confirmation de l’indépendance judiciaire  et de l’équité de celle-ci est essentiel selon Yu Jianrong est passerait par des réformes au niveau locale et cantonale. 


Ainsi ces multiples réformes dans le domaine judiciaire mais aussi politiques et sociales (comme l’avancement de la justice sociale et la fin des inégalités) se baserait d’abord dans un champ d’expérience locale avant de se propager à des niveaux supérieurs comme régionale ou nationale. 

Yu Jianrong propose donc ainsi un vaste programme de réformes concernant de multiples facettes de la société chinoise tel le pouvoir judiciaire ou encore l’organisation politique cantonale. En se basant sur ces concepts clés tel la séparation des pouvoirs (entre le judiciaire et l’exécutif), la liberté d’expression ou encore la justice sociale, l’auteur construit une base théorique sur laquelle se développe les différents actions et solutions proposés par Yu Jianrong. En se développant au niveau cantonal, ces réformes sont supposées s’accroître aux plus hautes sphères nationales pour permettre la propagation d’idéaux plus importants tels celui de la liberté d’expression.

En effet pour l’auteur, le développement des nouvelles technologies et l’expansion d’Internet au sein de la société chinoise sont des facteurs essentiels dans la propagation de mouvement sociaux. Les réseaux internet peuvent ainsi aussi bien transformer le sentiment d’injustice sociale en un enjeu social majeur que de permettre l’expansion des débats au sein de la société civile chinoise naissante sur le net. 

Selon mon avis personnelle, nous pouvons en déduire que les nouvelles technologies sont ainsi la clé de voute des quatre solutions proposées par Yu Jianrong (la liberté d’expression, réforme politique au niveau cantonale, avènement de la justice sociale et réforme dans le système judiciaire local). Si l’auteur prend ainsi l’exemple de Taiwan pour soutenir ses arguments en se basant sur les réformes cantonales du KMT, nous n’avons qu’à traverser le détroit pour nous baser sur l’exemple des derniers évènements étudiants de Hong Kong. Ceux-ci en effet peuvent démontrer l’impact de plus en plus croissant des nouveaux moyens de communications  dans l’organisation de mouvements sociaux émergents. 

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