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2015/02/08

The Hai-feng Peasant Association

Texte de Martin Robert


Analyse du texte : "The Hai-feng Peasant Association," dans Ebrey, Patricia Buckley. Chinese civilization and society : a sourcebook. New York, Free Press, 1981. xxxiii, p.269-276

Dans ce texte, Peng Pai récite l’histoire de la fondation de la « Hai-Feng peasant association» , dont il se déclare le fondateur.   L’auteur narre son parcours et ses décisions pour inciter ses lecteurs à faire de même. Sa description vient réhabiliter la classe paysanne dans le combat des classes et leur donner un rôle dans le socialisme. Ce texte devient une sorte de guide décrivant les diverses étapes de la création d’une union en Chine au 20e siècle. 

Le récit sert de guide révolutionnaire pour les aspirants communistes à l’établissement d’union paysanne. Il décrit les préoccupations principales des socialistes envers les paysans, soient : vaincre la méfiance paysanne (obscurantisme), la recherche d’une base de membre, l’organisation de la paysannerie contre les propriétaires, le financement des opérations de l’union et la consécration d’une communauté paysanne élargie renforçant les l’union paysanne.

La suite de son récit décrit l’établissement de l’union, après la collecte de l’intérêt populaire. Il décrit alors un processus réglant chaque cas pratique. En abordant chaque problème concret, l’union est capable de faire sa place peu à peu auprès des paysans en montrant tout d’abord son efficacité. Le texte déroule alors toutes sortes de préoccupations tangibles des unions en décrivant les solutions prises par l’union à l'égard de ses différents problèmes. Il décrit les actions concrètes qu’il prend pour stabiliser le financement de l’union, les différentes coopératives mises en place par l’union et des politiques concrètes prises par l’union pour régler des problèmes tangibles. 

L'auteur parle ainsi d’hommes ancrés méfiants, persuadés que le monde ne change pas. Il les décrit presque comme des ignorants. Il décrit alors une période d’apprivoisement de la paysannerie où il doit rentrer en contact avec ce groupe auquel personne ne donne la capacité de comprendre la rhétorique révolutionnaire et socialiste.   Il fait alors parler un autre acteur : .M. Chang Ma-an. Celui-ci compare le combat de classe à une partie d’échec où le mieux préparé l’emportera. Ce discours fait émaner la logique de lutte de classe de l’esprit d’un de ces paysans.  Il définit alors les paysans comme des êtres réformables, capables de comprendre le socialisme. Ce passage du récit est important dans la mesure qu’elle rend la classe paysanne un membre actif de sa propre libération de la domination économique des propriétaires. 

Ce texte s’imbibe de la rhétorique communiste du combat de classe et de l’aversion des classes de propriétaire contre les sympathisants aux classes inférieures. Il inclut le concept de solidarité de classe et l'inertie entre ses classes qui gangrène la solidarité nationale, par opposition, à ladite solidarité de classe. Les conséquences de la domination de la paysannerie par une classe de propriétaire sont au centre de sa description du monde rural. Cette dialectique socialiste parle du combat de classe et place chacune des classes à l’antipode de l’autre. En décrivant ce contexte de combat entre la classe propriétaire et la classe agraire, Peng Pai adapte le discours socialiste à la société rurale chinoise, une étape importante de l’évolution et de l’avènement du communiste en Chine.

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