Cliquez ici pour retourner au site web du cours

2015/02/01

Kang Youwei, Chen Huanzhang, and the Confucian Society

Text de Martin Robert

GAN CHUNSONG "Kang Youwei, Chen Huanzhang, and the Confucian Society" 

Gan Chunsong est un spécialiste de la renaissance confucéenne de la fin du 19e et du début 20e. Dans son article : « Kang Youwei, Chen Huanzhang, and the Confucian Society », il compare les politiques confucéennes promues par les pensées de Kang Youwei  et de Chen Huanzhang. L'article étudie les justifications et les arguments présentés pour défendre l'établissement d'un culte confucéen pour mettre en évidence les contrastes dans leur approche respective sur la question. L'auteur veut ainsi réhabiliter Chen pour le distancier de l'sssociation trop rapide que l'on fait de ses idées à celle de Kang. Son texte se divise en deux parties, l’une, où il étale l’idéologie de Kang sur la refonte du confucianisme au sein d’un cadre religieux organisé à l'Occident et l’autre, où il présente les arguments de Chen en défense des valeurs confucéennes.

L'auteur explique pourquoi le confucianisme leur apparait comme une solution aux problèmes de la Chine. Pour lui, les deux intellectuels redéfinissent le confucianisme.  La déformation du confucianisme explique la chute de la Chine. Ainsi, ils en appellent à un retour aux valeurs originelles du confucianisme, rejetant toutes les évolutions postérieures  à Confucius.  Kang explique l’échec du confucianisme par la pratique de l’exercice du eight-legged essay. Chen prétend simplement que s’en est sa déformation. L’adhésion nationale à un confucianiste original devient le conduit menant au retour en force de la Chine face à l’Occident.  Gan cite Liang Qichao qui compare Kang à un Martin Luther du confucianisme.  L’objectif primaire de Kang Youwei est de défendre la Chine face à l’Occident, en adoptant des leçons prises de l’Occident. Il vise le renforcement de l’identité chinoise par des conduits occidentaux, ici, copier la structure d’Église occidentale en l’appliquant à un culte confucéen. L'Église devient un organe de dialogue avec les autres religions et un élément rassembleur de la société chinoise.



De plus, Kang Youwei présente son message comme une vérité évidente, alors que Chen est sur la défensive, cherchant à défendre sa mentalité face à la pléiade d’idées concourantes lors des années 20. Chen suppose une identité religieuse propre au confucianisme qui a toujours existé. Pour Chen, l’existence du confucianisme a toujours eu des propensions religieuses, avant même que la Chine saisisse l’entière signification du mot « Jiao », comprenant tous les aspects d’une religion, des rites à l’explication de la genèse du monde.  L’auteur se concentre beaucoup plus sur les travaux de Chen qu’il essaie de réhabiliter aux yeux des chercheurs pour leur donner une pertinence, au minimum, égal à celle des travaux de Kang Youwei.

Chen rétablit le confucianisme dans la modernité en lui attribuant toutes sortes de traits en concordance avec ceux de la modernité. Son discours ciblé répond méthodiquement aux critiques faites à l’égard du confucianisme. Il décrit alors les textes originaux de Confucius comme compatibles avec les valeurs de liberté, d’égalité et de modernité mises de l’avant par les interlocuteurs de Chen, les intellectuels de la Chine. En somme, l’auteur distancie les deux auteurs, tout en les décrivant comme d’ardents défenseurs du confucianisme, comme  moyen de renforcer la Chine et lui permettre de retourner à sa puissance naturelle. 

No comments:

Post a Comment

Note: Only a member of this blog may post a comment.