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2015/03/16

Protester sur le web chinois

Texte de Vincent St-Onge

Séverine Arsène est la rédactrice en chef du magazine universitaire Perspectives Chinoises.  Elle est titulaire d’un Doctorat en Science Politique ainsi qu’un Post Doctorat en Communication et Politique.  Elle est chercheuse française au centre d’études français sur la Chine contemporaine (CEFC).  Ses principaux champs d’intérêt sont : la liberté d’expression, ainsi que la relation entre les autorités chinoises et Internet.  Elle a publié de nombreux livres et articles sur le sujet, notamment le livre Internet et politique en Chine publié en 2011.  

Dans le texte "Protester sur le web en Chine (1994-2011)," Séverine Arsène présente la façon dont les internautes chinois protestent et comment les autorités réagissent à ces protestations en imposant des lois et des limites. L’auteure commence par présenter une brève histoire de l’arrivée d’Internet en Chine en commençant par présenter, au tout début du texte, le premier courrier électronique de la Chine vers un autre pays en 1987.  Elle présente les premiers réseaux universitaires à offrir Internet à ses étudiants, les internautes chinois sont peu nombreux au début des années 90.  Une statistique intéressante est mise de l’avant par l’auteure, elle montre que de 1997 à 2012, le nombre d’internautes chinois est passé de 620 000 à 513 millions.  

Cette popularité monstre d’Internet pose un certain problème aux autorités chinoises.  Certes il faut encourager et continuer de développer ce programme afin de rivaliser avec les grandes puissances mondiales.  L’Internet et les nouvelles technologies sont des promesses de développement économique, car elles permettent aux gens d’acheter en ligne, de se divertir et de s’exprimer.  Les autorités chinoises ne veulent cependant pas qu’Internet soit utilisé à des fins politiques. D’importantes mesures de censure vont être instaurées.  

Selon l’auteure, trois dimensions forment la censure chinoise sur Internet.  La première interdit les internautes « d'établir une connexion Internet internationale indépendamment des réseaux officiels », car les réseaux officiels sont censurés par le Parti Communiste, mais les réseaux internationaux ne le sont pas.  

La deuxième dimension propose une multitude de lois concernant les publications sur les blogs.  Les responsables des blogs sont responsables des publications des internautes.  Des ouvriers sont engagés pour surveiller le contenu sur les blogs.  
La troisième dimension est l’autocensure.  Les autorités chinoises font des actions pour dissuader les internautes de faire des publications politiques qui pourraient nuire au gouvernement ou causer un conflit.  

L’auteur stipule qu’il y a des moyens de contourner les systèmes de censure du gouvernement, mais que celui-ci met en place de nouvelles politiques à chaque fois.  Les autorités ont même tenté d’installer, dans tous les nouveaux ordinateurs, un dispositif de filtration des contenus pornographiques et politiques, mais y a renoncé.  

Ce texte met de l’avant le développement d’Internet dans un pays encore sous dominance d’un parti communiste.  Certes la censure joue un grand rôle dans ce pays, mais cela n’empêche pas les internautes de faire ce qu’ils ont à faire.  Le gouvernement chinois craint un soulèvement démarrant sur Internet et qui pourrait nuire au Parti et c’est pour cela que toutes ces mesures sont mises en place.  

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