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2015/02/22

The Power of the Powerless and the Politics of Antipolitics

Texte de Kévin Pelletier


Shenzhi, Li, «The Power of the Powerless and the Politics of Antipolitics, The Philosophy of Life of the Post-Totalitarian Era», Contemporary Chinese Thought, vol. 33, no. 2, Winter 2001-2002, pp. 5-13.

Li Shenzhi est un intellectuel chinois né en 1923 et mort en 2002. Il a été journaliste et éditeur pour le journal officiel du parti communiste entre 1942 et 1958. Durant cette période il sera aussi le conseiller de Zhou Enlai en ce qui avait à trait aux affaires étrangères. En 1956, Li défend l’idée de la «Grande Démocratie» qui lui vaudra de nombreuses critiques de Mao Zedong et, finalement, d’être purgé comme étant un élément droitiste en 1958. Il ne sera réhabilité qu’en 1978 alors que Deng Xiaoping l’invitera à le suivre dans son voyage aux États-Unis comme conseiller. Li sera ensuite nommé Vice-Président de l’Académie chinoise des sciences sociales en 1982  et il encouragera les étudiants à s’intéresser aux nouveaux problèmes économiques et politiques. Il sera aussi un des plus fervents défenseurs du besoin de réformes politiques immédiates pour assurer la continuité et le succès économique et social de la Chine. Li Shenzhi prendra sa retraite en 1993 et se concentrera sur sa réflexion sur le chemin libéral que devrait prendre la Chine jusqu’à sa mort. 

L’article de Shenzhi que nous analyserons est en fait un résumé de la pensée d’un politicien tchèque qui a grandement réfléchi sur la question des sociétés post-totalitaires. Au travers de ce résumé, il dressera le bilan de ce que la Chine doit faire pour devenir une société avancée et rejoindre les pays les plus développés du monde actuel (1998). Il va donc faire un parallèle entre les idées de Vaclav Havel, et la philosophie chinoise pour montrer que la Chine est actuellement dans une situation de creux moral et de laisser-faire politique. Par les principes de «petits gestes» d’Havel, Shenzhi tente d’éveiller les consciences de ces contemporains sur le besoin de participer activement à la politique de leur pays. Pourtant, il définit cette politique dans un ordre différent que celui du parti communiste. Il prend la description d’Havel pour définir la politique comme étant une émanation de la volonté d’améliorer la vie des citoyens de son pays et non comme une manière de prise de pouvoir sur les vies de ces derniers. Il critique ainsi le fait que le Parti communiste ne donne aucun pouvoir au peuple chinois et agisse en vase clos. Li va utiliser les termes d’Haval pour définir la situation de la Chine comme étant Post-Totalitaire, ce qui implique que la transition se fait vers une société démocratique, mais où les forces totalitaires n'ont pas encore disparu. Il met donc l’accent sur le besoin de la population d’agir moralement et dans le plus grand bien pour assurer que cette transition se fasse et que tous puissent mieux vivre. 

Ce texte est sans contredit un manifeste visant l’instauration d’une société libérale, mais dans le respect de la philosophie chinoise, comme le montre les nombreuses références à cette dernière dans le texte. Cela s’inscrit donc directement dans la ligne des textes pour une démocratie libérale de Li Shenzhi durant sa période de retraite. C’est donc un texte qui veut faire avancer la cause chinoise par l’accord d’une voix politique populaire, faute d’avoir une démocratie en bonne et due forme, et qui met l’accent sur le rôle de la population dans l’obtention de cette dernière. 

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