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2016/03/29

“The China Model: A Dialogue between Francis Fukuyama and Zhang Weiwei”

Billet de Nicolas Gagné

“The China Model:  A Dialogue between Francis Fukuyama and Zhang Weiwei,” New Perspectives Quarterly, Fall 2011.

Francis Fukuyama (1952-) est un économiste et spécialiste de science politique travaillant à l'université Stanford. Son œuvre la plus célèbre est The End of History and the Last Man (1992), qui stipulait qu'avec la chute du communisme le triomphe mondial de la démocratie libérale et de l'économie de marché constituerait la dernière étape de l'évolution humaine. Zhang Weiwei enseigne à la Geneva School of Diplomacy and International Relations et à l'université Fudan, à Shanghai. Il a écrit The China Wave: The Rise of a Civilizational State.

L'article présente une comparaison entre les modèles politiques/économiques américain et chinois. La principale question à laquelle Fukuyama et Zhang tentent de répondre est la suivante: Quelles sont les forces et les faiblesses de chaque modèle, et surtout du modèle chinois? Pour y répondre, les auteurs présentent tour à tour leurs arguments, se fondant principalement sur des exemples tirés de l'histoire des États-Unis et de la Chine.


“The China Model: A Dialogue between Francis Fukuyama and Zhang Weiwei”

Billet de Vincent Perron

 “The China Model:  A Dialogue between Francis Fukuyama and Zhang Weiwei,” New Perspectives Quarterly, Fall 2011.

Ce dialogue fait entre deux éminents intellectuels, Francis Fukuyama et Zhang Weiwei, est un débat sur le modèle chinois où le premier se voit contre et le deuxième, Zhang Weiwei, pour. Fukuyama est un célèbre penseur américain diplômé en science politique à l’Université d’Harvard et bien connu sur sa théorie de la fin de l’histoire. Zhang Weiwei est professeur de relations internationales à l’Université de Fundan et a grandement écrit sur les réformes économiques et politiques de la Chine. Les deux sont reconnus dans le monde et ce qu’ils disent est écouté dans le monde par les experts.

Ces deux intellectuels d’envergures discuteront donc du modèle chinois et ce sera Fukuyama qui commencera. Il ne voit pas l’état chinois comme totalement mauvais, il voit les avantages que le pays centralisé peut avoir pour ce qui est de la vitesse décisionnelle dans la construction de grands projets. Le pays n’est pas mis en otage par des groupes d’intérêts comme aux États-Unis et grâce à cela il peut être plus flexible dans ses décisions. Néanmoins, il y a 4 points où la Chine n’a pas l’avantage. Premièrement, le parti bureaucratique n’est pas connecté avec l’opinion publique. Puisqu’il n’est pas redevable de son pouvoir au public, il possible qu’il n’agisse pas toujours dans son intérêt. Deuxièmement, si un mauvais leader arrive au pouvoir, il n’y a aucune façon de le chasser de sa place. Troisièmement, l’économie serait trop basée sur l’exportation et ce système ne serait pas adapté pour la seconde puissance mondiale que le pays est devenu. Finalement, même si le modèle chinois apporte la richesse, il n’apporte pas un meilleur respect et sort à sa population. C’est un devoir moral que chaque état devrait tenter d’appliquer.


Bell, et. al., "The Return of Political Meritocracy"

Billet de Marie-Hélène Gendron

Daniel A. Bell, Zhang Weiwei, Nicolas Berggruen, and Nathan Gardels, “The Return of Political Meritocracy,” New Perspectives Quarterly, Fall 2012.

Zhang Weiwei est un professeur en relations internationales à l'université Fudan en Chine, ainsi qu'un chercheur à l'institut Chunqiu.  Il a également été professeur invité à l'École de diplomacie et relations internationales de Genève.  Il a beaucoup écrit, en anglais comme en chinois, sur les réformes politiques et économiques de la Chine.  Sa connaissance de l'anglais lui a permis de travailler comme interprète, notamment pour Deng Xiaoping dans les années 1980.  “The Return of Political Meritocracy” contient un extrait du livre The China Wave : Rise of A Civilizational State de Zhang Weiwei publié en 2012.

Dans ce texte, Zhang Weiwei dément l'idée reçue en Occident que les réformes économiques des dernières décennies en Chine n'ont pas été accompagnées de réformes politiques.  Il soutient en fait l'idée que la Chine a entrepris de grandes réformes économiques ainsi que des réformes politiques de moindre importance.  Les politiques adoptées permettent maintenant aux Chinois de poursuivre leurs propres intérêts et définir leur destinée, maintenant que les coupons de rationnement ne sont plus d'usage, que les systèmes de hukou et de dang-an se sont assouplis et qu'une bonne partie de la richesse et des emplois n'est plus gérée par l'État.


2016/03/23

Gilles Aurore

Yu Jianrong, "The 'Urbanization' of Peasants is Fundamental," Contemporary Chinese Thought 46.1 (Automne 2014): 37-40.  Texte original publié en 2010.

Yu Jianrong est actuellement un professeur à l’Académie chinoise des sciences sociales, et également directeur du centre de recherche des problèmes sociaux de l’institut de recherche du développement rural.
Depuis les trente dernières années Yu Jianrong s’est consacré à la défense de la classe inférieure chinoise, un sujet qui doit le touche de très près car il a lui-même eu une enfance difficile et a connu la misère. En effet sa famille était de paysans et a été retiré des Hukou ce qui lui l’a encore plus plongé dans la pauvreté, on apprend par exemple qu’ils n’avaient même pas de coupons pour pouvoir manger et se vêtir. Aussi Yu Jianrong lui-même a été la cible de moqueries et de méchancetés de la part de ses camarades de classe qui le traitaient « d’illégal » car sans hukou. On comprend ainsi pourquoi il défend cette classe-là, et qu’il veuille que ces gens-là puissent avoir accès aux mêmes droits que les personnes provenant du milieu urbain, et de protéger les intérêts des paysans.
Ici l’auteur soulève les gros problèmes survenus suite à l’urbanisation en Chine depuis l’époque des réformes d’ouverture et de modernisation du pays dans les années 1980.  
En effet, les paysans sont confrontés à un problème de propriété, car les autorités se sont bien rendus compte que les terres agricoles pouvaient représenter une grande source de revenus, et les paysans ne possèdent pas vraiment les terres, ainsi, les autorités peuvent leur enlever sans qu’ils ne puissent s’y opposer, d’une part parce qu’ils sont beaucoup plus faibles, ils n’ont pas beaucoup d’éducations et aussi n’ont aucun poids face aux autorités, ils sont comme insignifiants finalement pour les autorités.
On nous dit ici pour appuyer cela que depuis les réformes d’ouverture entre 50 et 60 millions de paysans ont perdu leurs terres au profit du gouvernement.

Yu Jianrong's Response: My Anger Doesn't Target Individuals

Billet de Véronique Jolly

Li Yihao, "Yu Jianrong's Response:  My Anger Doesn't Target Individuals," Contemporary Chinese Thought 45.4 (Été 2014): 82-86.  Texte original publié


Yu Jianrong est chercheur et professeur à l’Institut de développement rural de la Chinese Academy of Social Sciences. Activiste pour les droits de l’Homme en Chine, il est surtout connu pour ses actions auprès des paysans chinois et ses écrits sur le développement rural et les droits des paysans. Il est également connu pour son microblogue ainsi que sa campagne médiatique créée afin de retrouver les enfants victimes d’enlèvement en Chine.

 En 2010, alors que Yu Jianrong est en visite à Wanzai, un incident public survient entre ce dernier et le Secrétaire du Parti du comté de Wanzai, Chen Xiaoping. Alors que Yu fait appel aux membres du parti afin d’éviter la démolition soi-disant nécessaire au développement des maisons des paysans, il rappelle le rôle de la société moderne de se faire la gardienne des droits fondamentaux des individus et pointe du doigt les dirigeants du comté de Wanzai du non-respect des ces droits. C’est alors que Chen lui répond cyniquement que sans le travail d’un Secrétaire de parti tel que lui-même, les intellectuels comme Yu n’auraient rien à manger. Ce qui n’est pas sans fâcher Yu Jianrong qui décide plus tard de publier sur son blogue les mots formulés par Chen Xiaoping.


Yu Jianrong Talks Politics to Officials

Billet de Charles-David Lagacé

Zhou Hualei,  "Yu Jianrong Talks Politics to Officials:  Don't Cavalierly Infringe on the People's Rights," Contemporary Chinese Thought 45.4 (Été 2014):  42-50.  Texte original publié en 2010.

En novembre 2012, "Foreign Policy" a indiqué que Yu Jianrong est l'un des 100 plus grands penseurs du monde et a décrit cet intellectuel comme étant un rare Chinois qui a relevé le défi d'indiquer à la Chine comment celle-ci peut changer sa ligne directrice pour le mieux. Il travaille à l'Académie Chinoise des sciences social à Beijing, il travaille aussi sur un projet de revitalisation des villages en région qui sont presque à l'extinction humaine.

L'auteur commence par décrire les conférences que Yu Jianrong comme étant hors de l'ordinaire, car il est direct dans ses sermons et parle directement aux groupes ciblés dans ses constats en les pointant du doigts. Les spectateurs  passe par différents stade durant ses conférences, de l'incrédulité, aux rire jusqu'à l'envie de révolte.

2016/03/22

Yu Jianrong, "The 'Urbanization' of Peasants is Fundamental"

Texte de Diana Malyutina

Yu Jianrong, "The 'Urbanization' of Peasants is Fundamental," Contemporary Chinese Thought 46.1 (Automne 2014): 37-40.  Texte original publié en 2010.

Yu Jianrong est un militant des classes socialement exclues en Chine notamment les individus du milieu rural et leur difficulté d’intégration en ville. Provenant lui-même d’un milieu pauvre et défavorisé, Yu Jianrong a réussi à monter les échelons de l’éducation pour aujourd’hui parler pour ceux qui ne peuvent pas et défendre les droits des défavorisés, notamment par son activité fréquente sur Internet. Dans son texte « The “Urbanization” of Peasants Is Fundamental » il démontre l’importance de « l’urbanisation » des paysans dans la mesure où la migration des paysans du milieu rural en ville se fait plus fréquente et il est selon lui indispensable d’assurer l’intégration de ces individus en ville et leur permettre de profiter des mêmes droits que les individus ayant grandi dans l’environnement urbain.

Selon Yu Jianrong, l’urbanisation en Chine affecte et met en jeu principalement les intérêts des paysans car leurs droits de propriété ne sont pas assurés et leurs pouvoirs mal répartis par les autorités locales. Il pointe du doigt notamment les abus de la part des autorités locales qui bénéficient financièrement des disputes territoriales, isolant les paysans et se partageant tous les droits sans leur en accorder.